Petite séquence funky

Aaaaaah... Les années 70 !

Je ne vais pas vous présenter Shaft et sa B.O. chantée suavement par le "Black Moses" Isaac Hayes. Ce film a lancé une vague cinématographique sur laquelle n'ont pas tardé à surfer des producteurs plus ou moins véreux et dénués de scrupules : la BLAXPLOITATION. Ce terme désigne, comme vous l'aurez compris, l'exploitation (artistique cette fois) de la communauté afro-américaine.

Un peu avant, dans les années 60, un immigré hong-kongais débarqua sur le "Nouveau Monde" avec dans ses valises, un art corporel presque inconnu des américains qui allait grandement les intéresser. Ce jeune homme, Lee Jun Fan devint (pour des raisons d'adaptation au marché US) Bruce Lee, et lui, ainsi que son art martial (le Kung-Fu, ndlr) firent fureur au cinéma. Ce qui contribua à la création d'un nouveau genre cinématographique à part entière, dont le juteux filon fût exploité jusqu'à l'indigestion : la BRUCEPLOITATION.

Blaxploitation, Bruceploitation. A part la terminologie, quel est le rapport ?, me demanderez vous.
Avez-vous déjà songé au cataclysme provoqué par la rencontre de ces deux déferlantes ? Avez-vous une seconde pensé à ce que pourrait donner la rencontre d'Isaac Hayes et de Bruce Lee ? Avez-vous osé imaginer Richard Roundtree pénétrant la 36e Chambre pour la nettoyer au Desert Eagle ?

Heureusement que des petits malins du cinéma bis y ont pensé, eux, et on pu donner naissance à des pépites du 7e art. Voici un extrait de "Black Belt Jones" incarné par le Grand Jim Kelly, suivi du trailer de "Boss Nigger" qui expédie Fred Williamson en plein milieu du far-west, proposant par là une autre mixture improbable dans un autre genre : le western-blaxploitation.

Un pur moment de jouissance "kung-funky" !